« Nous avons besoin de matériel de protection »
Aurélie Blévin, directrice de la Régie de Quartier à Saint-Brieuc.
Statut associatif, entreprise d’insertion. 28 employés.
Comment allez-vous ?
« C’est un peu sportif ! Nous avons été surpris par le mode de confinement annoncé le 16 au soir. Nous avons dû nous réinterroger sur notre activité. Le télétravail est impossible puisque nous assurons de l’entretien de locaux, d’espaces extérieurs et des services aux habitants. Nombre de nos salariés, dont certains sont des familles monoparentales, ont exprimé des besoins de garde d’enfants, d’autres leur inquiétude en termes de santé et de sécurité».
Comment gérez-vous la situation ?
« Sur 28 salariés, nous n’étions plus qu’environ un tiers à pouvoir travailler. Maintenir des services avec autant d’effectif en moins, la marche a été haute ! Il nous a fallu une demi-journée pour tout réorganiser. Humainement, avec le conseiller en insertion de l’équipe, nous maintenons le lien par courrier, sms et téléphone avec nos salariés. Financièrement, le risque est important. Si le confinement dure un mois et demi, nous risquons une perte conséquente de CA. Notre demande d’activité partielle est à l’étude par la DIRECCTE »
Quels sont vos besoins ?
« Nous avons besoin de matériels de protection avant de pouvoir reprendre une partie de nos activités et assurer la sécurité de nos salariés: surblouses, gants, masques, gel. Nous cherchons des fournisseurs. Pour le reste, nous sommes bien accompagnés par nos réseaux : comité national des Régies de Quartier, DIRECCTE, DDCS, Etat, France Active Bretagne… »
Quid de l’après ?
« J’ai identifié un besoin : la sensibilisation de nos salariés à l’utilisation des dispositifs de sécurité sanitaire. Nous y travaillerons, notamment pour le document unique des risques professionnels avec les représentants du personnel. Par contre, cela a mis en lumière le réseau professionnel qui existait déjà : les gens restent en lien, on sent qu’il y a du partage et de la bienveillance. »