
« Faire bloc avec nos partenaires »
Solène Champenois, responsable territoriale 22 des Compagnons bâtisseurs
Association – 5,5 ETP dans les Côtes d’Armor, 3 Services Civique et de nombreux bénévoles
Comment allez-vous ?
« Ça va, mais avec de gros bouleversements de notre côté. L’équipe est au chômage partiel, du fait de notre activité essentiellement de terrain, sauf moi qui suit en télétravail, en lien avec notre direction régionale et mes collègues des autres départements bretons.
Mais, nous nous inquiétons surtout pour les personnes les plus isolées et les plus précaires. Nous qui travaillons sur le mal logement, nous savons bien que nous ne sommes pas tous égaux face au confinement. »
Comment gérez-vous l’activité ?
« Nous avons décidé de maintenir un lien avec notre public pendant cette crise sanitaire. Plus de chantier, ni d’atelier rénovation de logement mais une aide téléphonique. Notre animatrice habitat Gwenaëlle Kertudo travaille ½ journée par semaine afin d’appeler les habitants que nous connaissons via nos chantiers des années passées et pour lesquels elle a repéré une fragilité (santé physique ou mentale, précarité, âge, isolement…). Des bénévoles nous aident aussi dans cette tâche, avec la constitution de binômes bénévoles/habitants. En fonction des situations et des besoins, nous prenons le temps d’écouter et d’identifier s’il y a des besoins : portage de courses, de médicaments, impressions d’attestations, soutien psychologique… Nous relayons alors vers les acteurs locaux qui ont organisé une chaine de solidarité : CCAS, centres sociaux, associations caritatives… Ce n’est pas notre travail habituel mais c’est notre façon à nous d’être solidaires et d’apporter notre pierre dans cette crise.
Nous relayons également quelques informations et tutos bricolage via notre Facebook. »
Quels sont vos besoins ?
« Faire bloc avec nos partenaires pour traverser ce moment et le rendre le plus supportable possible pour les plus fragiles. »
Quid de l’après ?
« On est dans l’attente de remettre en route nos projets, mais ce sera différent, c’est sûr. Certaines choses pourront reprendre, avec des protocoles sanitaires spécifiques, d’autres sont à réinventer pour répondre aux besoins nouveaux qui vont émerger de cette crise. »