Parole d’adhérent : Eloïse Le Gac

« Un service modifié mais une réelle continuité de service ! « 

Eloïse Le Gac, Directrice adjointe de Sillage
Association – 34 salariés
L’association Sillage est née de la fusion du Comité Local pour le Logement Autonomes des Jeunes (CLLAJ), de l’association L’Igloo et de l’association Le Marronnier. Les trois associations se sont regroupées au 1er janvier 2017 pour créer Sillage afin d’offrir des solutions communes d’accueil et de logements pour les 16 – 30 ans et renforcer la visibilité des actions et l’offre de logements auprès du public extérieur.

Comment allez-vous ?
« Je vais plutôt bien même s’il a fallu passer par une adaptation à un contexte inédit. Nos usagers pour la plupart comprennent le confinement, mais cela reste très difficile à supporter. Le stress et l’angoisse reste palpable. »

Comment avez-vous abordé la situation ?
« En fait nous sommes dans le quotidien, avec la nécessité de nous adapter au plus vite aux besoins que nous repérons. Une grande partie de l’équipe est restée en face à face avec notre public, car notre travail nécessite une présence importante sur site. Certaines fonctions comme les fonctions support ont été mises en télé travail. Nous avons dû fermer les espaces collectifs, et le travail de sécurisation sanitaire est important et quotidien. Du fait de l’importance de la tâche, une solidarité dans l’équipe s’est installée. Des salariés ont confectionné des masques en tissu pour les collègues et pour les jeunes.
Nous avons continué à proposer nos services tant sur le logement que sur la restauration. Dès le début du confinement, nous avons fourni au Conseil départemental les repas nécessaires pour nourrir l’ensemble des mineurs non accompagnés dont il a la charge, sous forme de plats à emporter. Cela nous a permis de conserver une activité pour une partie du personnel de restauration.
Nous avons développé une épicerie solidaire en partenariat avec la banque alimentaire. Il s’agissait d’un projet dont nous avons lancé une expérimentation en raison du contexte. »

Quels sont vos besoins ?
« Nous serons certainement lourdement impactés en raison de la fermeture de certains services comme la restauration au public, ou la baisse des loyers perçus. Il se peut qu’il y ait des retards dans le versement des subventions. Donc une des problématiques serait certainement financière. »

Quid de l’après ?
« Difficile de se projeter. La gestion du quotidien nous empêche de profiter du contexte pour réfléchir à moyen et long terme. Il faudra certainement trouver des nouvelles formes d’organisations durables pour ne plus être dans l’urgence. «